Lieu jaune record par -7°C
Après une fin de saison 2008 fût plutôt calme, cette partie de pêche programmée en début d’année 2009 va laisser un souvenir indélébile avec la prise d’un lieu jaune record de France !
Durant les gelées impressionnantes du début d’année 2009, la période se prêtait plutôt aux activités d’intérieur bien au chaud et à l’hivernage du bateau. En ce qui me concerne, la fin d’année précédente a été plutôt molle. J’ai passé quelques week-end à prospecter de nouvelles zones sans réel succès. Et oui, cela arrive à tout le monde. Changement de stratégie pour ce début d’année 2009 avec la ferme intention de trouver du gros poissons au large sur des spots peu visités. Il va falloir parcourir quelques dizaines de milles nautiques vers le grand large avec pour objectif de taquiner des gros lieus jaunes. Mais je suis loin d’imaginer ce qui m’attends !
Même l’eau du port est gelée au port des Minimes
A cinq heures du matin, le tableau de bord affiche -7°C ! J’arrive au port des Minimes à 7h. Je m’approche des pontons pour confirmer ce que je croyais voir de loin. Entre les pontons et les roches, une couche de glace s’est formée en surface avec l’humidité. Cette couche est relativement épaisse pour une eau salée. Nous sortons du port avec le bateau de mon ami Yannick, c’est parti pour une longue navigation. Le soleil se lève sous un ciel dégagé. Avec le grand pare-brise, nous pouvons discuter tout au long du trajet sans être gêné par le froid. La première épave nous montre une belle détection de poissons. Malheureusement, le vent contraire au sens du courant n’est jamais bon. C’est confirmé une fois de plus puisque nous n’enregistrons aucune touche.
Je ferre, le lieu jaune prend 15m de tresse
Nous poussons encore plus vers le large sur une autre épave, cette fois le courant tombe et les touches ne tardent pas à se manifester. Je monte un slug en coloris « chartreuse » à paillettes et enregistre une tape, puis une deuxième que je ferre. Ce poisson est lourd et ne tarde pas à s’énerver en me vidant une dizaine de mètre de tresse. Je resserre le frein pour brider le départ fulgurant. Progressivement je récupère du fil, mais le poisson ne se rend pas et me fait des rushes puissants qui me feraient presque douter qu’il s’agisse d’un lieu. Pendant ce temps, Anthony, qui nous accompagne, ferre également un poisson. Je remonte petit à petit le mien, qui sonde jusqu’au dernier mètre sous le bateau. La tâche claire arrive en surface, il s’agit d’un superbe poisson.
A l’oeil, Yannick m’affirme que le lieu dépasse les 8 kg. Quelle joie. Le sourire jusqu’aux oreilles, je contemple ce magnifique carnassier et nous prenons le temps d’immortaliser ce moment avec une photo souvenir. Le lieu jaune recrache un petit tacaud bien brillant, indiquant les proies chassées sur le fond.
La pesée dans la houle indique 9 kg
Au peson, le poisson pèse un bon 9 kg. Mais avec le petit roulis, difficile de trouver la stabilité. Peu importe, à ce stade, je suis sûr qu’il s’agit d’un record personnel.
J’oublie les températures négatives et suis satisfait de ce démarrage en puissance. Malheureusement le vent d’est forcit à au moins 4 beauforts, la mer s’agite et la pêche devient moins facile. Nous touchons un autre lieu de 7 kg, mais ce changement soudain de temps, non prévu, nous incite à rejoindre la côte pour pêcher des tombants rocheux plus au calme. Nous rejoignons un autre spot, une cassure nette passant de 20 à 35 mètres. Sur la première dérive, nous touchons deux gros lieus de « seulement » 4 et 5 kg, aux shads rose et chartreuse. Mais les autres dérives ne donneront rien, et nous rejoignons assez vite le port sous un grand soleil qui a réchauffé le littoral. Aux pontons, le soleil éclaircit les restes de glace en surface offrant une ambiance peu commune.
A la pesée, notre grande joie, mon poisson accuse 9,8 kg, un record de France homologué.